الخميس، 1 نوفمبر 2007

harcèlement

Abdallah Baroudi Paris, le 8 Octobre 2007
Poète, écrivain et artiste peintre
Marocain, en exil et réfugié politique
En France, depuis 42 ans.

49, boulevard Arago
75013 PARIS.

Mon harcèlement téléphonique par les inquisitions policières anonymes françaises et marocaines, harcèlement, en tant que l’une des composantes du blocus meurtrier me visant depuis près de 30 ans.






Ce harcèlement est quasiment quotidien. Il se manifeste sous deux formes. L’une consistant en des appels téléphoniques, où le numéro du correspondant reste silencieux, ou raccroche d’une façon systématique. Ce manège dure depuis de très longues années. Le fait que le numéro du correspondant agresseur n’apparaisse pas sur l’appel émane du service d’une inquisition policière anonyme franco-marocaine.

La deuxième forme de mon harcèlement téléphonique se manifeste curieusement, depuis le début de 2007, à « visage découvert », puisque c’est toujours la même femme qui me téléphone, pour des motifs divers, et son numéro apparaît sur l’écran de mon appareil ! Vu la fréquence des appels de cette femme, j’ai fini par connaître par cœur son numéro téléphonique. Ce numéro est :
01 70 39 18 90.

Aux agissements de cette femme, j’ai tenté poliment, à de nombreuses reprises, d’y mettre un terme. Excédé, j’ai décidé de procéder autrement. Ainsi, lors de son appel du samedi 6 octobre 2007 à 10h09, je lui ai demandé fermement les raisons de son acharnement contre moi, depuis près d’un an. Sa réponse a été rapide, sans détour et surtout ordurière :

« Mon travail est de vous faire chier » !!!

Après avoir délivré son message de « haute tenue » (ne sachant pas probablement que le numéro de son appareil s’affiche sur l’écran du mien), elle a raccroché le combiné. Elle a rappelé une deuxième fois le même jour (le 6/10/2007) à 15h46, ainsi que les jours suivants.

Remarques :

1)- Elle a dit : « mon travail est de… ». Donc, la question se pose et s’impose : pour le compte de ce qui elle effectue son « travail » ?

2)- Si elle est « en service commandé », selon le jargon militaire et policier, pourquoi son numéro de téléphone apparaît-il volontairement ou involontairement sur l’écran de mon appareil, lors de ses appels, avec le risque de poursuites judiciaires.




Définition du harcèlement téléphonique

C’est une forme de terrorisme, où l’agresseur agit et agresse lâchement, derrière l’écran de l’anonymat, tout en imposant sa « présence et sa menace à sa victime, avec la volonté de porter atteinte à sa sécurité multiforme, tout en jouissant d’une impunité totale, du fait de son anonymat ».

D’une façon générale, tout harcèlement procède d’une logique et d’objectifs terroristes. D’ailleurs, durant mon interminable exil dans ce pays, je suis soumis, depuis près de trois décennies, à un terrorisme quotidien
§, s’étant concrétisé par une tentative d’homicide volontaire visant mon anéantissement, et qui s’est partiellement réalisée par mon hémorragie cérébrale en 1980, dont je vis toujours les séquelles douloureuses, depuis 27 ans ! Après 48 heures de coma et trois mois d’hospitalisation, il m’a fallu près de 20 ans de soins assidus et 220 séances de rééducation pour remonter du fond de l’abîme de détresse où les terroristes, les mercenaires et les criminels m’ont précipité. Cette terrible épreuve, je l’ai vécue, accentuée encore plus par les provocations, les filatures et les insultes quotidiennes, ainsi que par le viol continuel de mon domicile et le vol de mes livres et de mes documents de travail, etc. par les assassins des inquisitions anonymes des services français et marocains. De même, mon long combat contre l’anéantissement et la mort, fut placé sous le signe de mon interminable exil en France, depuis 42 ans, durant lesquelles je n’ai pas revu ni mon pays, ni ma vaste famille, dont j’ai perdu, jusqu’à présent, 8 de ses membres, parmi lesquels mon père et ma mère.

Etant quasiment le seul opposant au régime marocain, réfugié politique à l’étranger, et étant très connu dans mon pays, les péripéties de ma longue ordalie en France, sont exposées dans le détail, dans le volumineux dossier judiciaire, en possession de mon avocat, des associations des droits de l’homme marocaines, françaises et belges. De même, mon dossier est enregistré auprès des instances d’Amnesty International. En effet, en 1989 et 1996, sur les conseils de mon avocat, j’ai porté plainte contre les agresseurs et les criminels des services français et marocains qui me font la guerre pour mes opinions, fort bien connues, du fait qu’elles sont explicitées dans mes livres-essais et dans mes recueils de poèmes. Dans ma plainte de 1996, « classée sans suite » par monsieur le procureur de la République, j’ai réclamé, en vain, au gouvernement français de l’époque (j’ai renouvelé ma réclamation aux gouvernements suivants), le versement de réparations de 5 millions de francs (762 245 euros), pour les préjudices multiformes et gravissimes que j’ai subis. Mais ma réclamation légitime est tombée dans le vide, dans la mesure où tous les gouvernements successifs, les polices, les services et les médias français sont complices du régime moyenâgeux sévissant au Maroc. Bien plus, ils ne lésinent nullement sur les aides multiformes qu’ils lui dispensent, pour faire la guerre au peuple marocain, à sa jeunesse, à ses patriotes et à ses résistants. Et bonjour les calculs à courte vue Paris !

Les destinataires de ce document :

Ce document a été envoyé :
- à mon avocat,
- Aux associations des droits de l’homme, ainsi qu’à des organes de presse au Maroc, en France et en Belgique,
- à Amnesty International,
- à certaines personnalités et journalistes marocains, français et belges,
- il sera diffusé sur le réseau Internet,
- je l’ai remis à la direction de la Résidence Arago, 49, boulevard Arago – 75013 Paris. Cette résidence est gérée par la Mairie du 13ème arrondissement de Paris.


En guise de conclusion, un poème :

Face aux forces de l’agression meurtrière,
Le poète, dans son exil et son hégire,
N’a pas d’autres choix que de lever haut la bannière
De la liberté et de la résistance repère,
Et de dire et de redire,
Du fond de l’abîme de sa détresse et de son ordalie,
Que les forces du néant et de la nuit,
N’auront jamais raison du phénomène fabuleux de la vie.
Elles n’auront jamais raison des chantres et des poètes-combattants,
Car ces derniers, depuis Homère,
« Ont toujours raison » (Aragon).



Abdellah Baroudi


§ Ce terrorisme quotidien, dans sa forme la plus violente, ayant eu pour résultat la tentative d’homicide volontaire de 1980, je l’ai vécu quand j’habitais (de 1975 à avril 2005) au 45, rue de la Glacière (13ème), dans l’institution des Dominicains, située à moins de 100 mètres du domicile où j’habite actuellement. Les responsables de cette institution étaient de connivence totale avec les inquisitions policières qui me font la guerre. Mon « cagibi » était violé au moins 3 fois par semaine, pendant mes absences. Il était, en outre, équipé d’une écoute radio relayée vers les planques des agents français et marocains, à l’affût dans les immeubles voisins. Ainsi, au numéro 48, rue de la Glacière (juste en face du 45, rue de la Glacière, où je logeais), un groupe de 3 agents des services marocains habitait et y habite toujours actuellement. De même, au 116 bis, rue de la Glacière (13ème), est domicilié l’attaché militaire adjoint de l’ambassade du régime marocain en France. Du « beau monde » donc, dont les agents n’ont d’autre « mission » que de faire la guerre à Baroudi, l’écrivain, le poète, l’artiste et le créateur, et cela avec la coopération active des inquisitions policières françaises. Pourtant, le dire et le oui-dire racontent que la France est le pays des droits de l’homme, de la liberté d’expression et de la culture !

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